C’est en 1918, au sortir de la première guerre mondiale que Charles-Yves CHAMBERT – né à Carrières-Sur-Seine en 1895 – décida de lancer le premier club d’amateurs de mécaniques automobiles. Ainsi naquit en février 1919 la première société Charles-Yves CHAMBERT – CYC - qui montrera un rapide essor et s’inscrira comme une des entités les plus influentes de son temps en matière de productions automobiles. Sans jamais construire de véhicule de sa propre marque, le CYC va insuffler un vent nouveau dans la conception même de la production automobile, apportant sa vision et son savoir-faire, et va faire faire un bond en avant formidable à cette industrie naissante.
Présents dans les plus grands salons internationaux, le CYC et son créateur vont se montrer particulièrement actifs auprès des différent constructeurs, inventeurs et carrossiers de son époque. Outre sa participation à l’élaboration de la première "traction avant" Citroen, Charles-Yves CHAMBERT a également collaboré avec Ferdinand PORSCHE, et lui souffla l’idée – contestable mais néanmoins populaire – de mettre un moteur à refroidissement par air en position de porte-à-faux « arrière ». L’idée de base étant de faire une voiture de sport à base d’un 6 cylindres à plat. Finalement, c’est un 4 cylindres qui lui fut préféré pour une voiture à vocation populaire. Ironie de l’histoire, l’idée d’un moteur 6 cylindres reviendra quelques années plus tard pour fonder la plus célèbre des voitures de sport allemande. Comme quoi les bonnes idées – même parfois les plus folles - ne meurent jamais vraiment.
C.Y Chambert (à dr.) discutant avec André Citroen (centre) de la pertinence du mode de traction avant.
Salon de l’auto de Paris 1921, avec la présence remarquée du CYC.
Sans doute à cause de sa collaboration trop étroite avec les entreprises allemandes et pour éviter certaines questions liées à un prétendu enrichissement personnel pendant la guerre, Charles-Yves s’exila aux Etats-Unis – à Detroit, temple de l’industrie automobile – pour créer une nouvelle société CYC – Chambert Yellow Cab. Ce nom étant lié à l’activité primaire de cette nouvelle CYC de repeindre en jaunes des voitures de série, afin de fournir des taxis pour la ville de New York City.
Mais là encore, les activités de CHAMBERT vont aller bien au-delà des taxis. Il se lie d’amitié avec Preston TUCKER, à qui il refourgue son idée de mettre un moteur dans le coffre arrière comme il l’avait déjà fait avec Porsche. Malgré les innombrables qualités de la voiture, il perdra malheureusement une partie de sa fortune dans le rêve de son ami.
Loin de baisser les bras, cela lui donna encore plus l’envie d’entreprendre et a l’heure où certains prennent leurs retraites, il convainc Lee IACOCCA et le patron de Ford – Henry FORD II lui-même – de changer le style de l’entreprise, et de lancer une voiture pour les jeunes « boomers » qui vont avoir leurs permis. C’est ainsi que naquit la voiture la plus mythique des années 60 qui se vendra à plusieurs millions d’exemplaires. Il suggéra notamment d’opter pour le nom de Mustang et le logo du Poney Galopant, qui fut préféré au « raton-laveur » qui était d’abord pressenti par Henry Ford II !
Lancement de la Mustang en avril 1964
C.Y. Chambert avec Lee Iacocca devant la millionième Mustang
La société n'ayant plus d'activité avec les taxis newyorkais, elle change de nom une nouvelle fois pour s’appeler CYC - Chambert ! Yes ! we Can ! – sans se douter que ce slogan allait être repris bien années plus tard lors d’une future campagne présidentielle.
Malgré son exil, Charles-Yves continuera dans l’ombre de travailler pour la France et notamment avec ses anciens collègues de chez Citroën les aidant à la mise au point d’un nouveau système de suspension révolutionnaire, qui sera adopté notamment sur la DS-19.
En 1978, A près de 83 ans, il participe au premier Paris-Dakar en fiat 500 4X4, afin de démontrer les vertus du moteur arrière sur sols meubles. Son périple s’arrêtera à la porte d’Orléans à la suite d’une fuite de radiateur.
Ayant fait la paix avec ses vieux démons et étant revenu en grâce auprès de l’état français, Charles-Yves revient s’installer à Carrières-Sur-Seine au début des années 80 afin de profiter d’une retraite bien méritée. Il consacra cependant le reste de sa vie à étudier les modes de propulsions alternatifs et ceux notamment concernant le véhicule électrique. Dans son best-seller « L’électrique ou la trique » (aux éditions Flammes à Rayon), il interroge sur la possibilité d’allier plaisir de conduite et véhicules « dits » propres. Cet ouvrage avant-gardiste a connu un très large succès et est devenu une référence. Edité en 35 langues, il se dit même que cela restera longtemps le livre de chevet d’un certain Elon Musk.
Si Charles-Yves CHAMBERT nous a quitté il y a maintenant de nombreuses années, sa descendance – Matthieu CHAMBERT - a décidé de reprendre le flambeau familial début des années 2021. Avec un groupe d’amis il refonde la désormais célèbre CYC – Classiques & Youngtimers – afin de rassembler tous les amoureux de mécaniques anciennes (et moins anciennes) lors de sorties décontractées et cosmopolites. Pas d’à priori. Pas de classement. Pas de hiérarchie. Pas de jugements négatifs (sauf peut-être sur les emplacements douteux de certains moteurs…). Tous les amoureux de mécaniques anciennes sont bienvenus – quels que soient les modèles présentés - pour peu qu’ils partagent leurs passions ensembles.
Matthieu C. - Président et Renaultphile
Matthieu a su allier charisme, leadership et esprit d'équipe. Certains diront une main de fer dans un gant de velour. Hormis ses goûts dans le choix de ses voitures, il reste assurément un grand Président.
Ses Jouets : Clio 16S (lol) - Porsche 911 (en vrac !)
Grégory P. - Vice- Président à refroidissement par air
Gregory a développé une relation quasi-addictive pour les moteurs arrières à refroidissement par air. Ce qui n'est pas sans conséquence pour sa vie familiale. Un cas à surveiller malgré ses compétences reconnues.
Ses Jouets : VW Combi T2a 1971 - Karmann Ghia 1970- COX 1974
Fabien P. - Gentil Organisateur Schizophrène
D'un côté adorateur des véhicules "peu polluants", sous entendez par là : "électriques". D'un autre côté, adepte depuis peu d'un véhicule allemand à moteur en porte-à-faux arrière ! Docteur Jekyll la semaine, et Mister Hyde, le week-end. A moins que ce ne soit le contraire ....
Ses Jouets : Porsche 911 (qui semble encore fonctionner)
Christophe L. - Quatréliste
Ayant reçu une formation de Plombier-Chauffagiste, Christophe a du changer de branche du fait de ses difficultés à résoudre les problèmes de fuites, notamment sur les radiateurs. Il semble que cette malédiction l'ait suivi dans sa passion automobile.
Ses Jouets : Renault 4L GTI Turno16
Julien D. - dit "Juju" - Community Manager
Julien fait parti d'un de ces rares esprits éclairés qui peut envisager que même une voiture de sport allemande puisse bénéficier d'un moteur à l'avant.
Ses Jouets : Porsche 944 - Honda CY80
Francois-Xavier B. - Trésorier
Amoureux de vieilles anglaises, mais aussi de voitures, FX manie le volant avec la même dextérité que sa calculatrice.
Ses Jouets : Catheram 7 - Mini - Alfa - Austin-Healey et MG - Porsche 911 (en vrac aussi)
Julien R. - Secrétaire
Adepte des belles mécaniques sportives "à la Française" qui permettaient de faire asseoir aux places avants, et son épouse, et sa maitresse, en même temps.
Ses Jouets : Matra-Talbot Murena
Loic A. - Webmaster Objectif et Intègre
Seul véritable "Gentleman Driver" de la team (en dehors du Président bien sûr !) ayant su allier élégance et performances dans le choix de ses modèles
Ses Jouets : Corvette C3 1970 - Triumph TR7 1980 - Jaguar XJ-S 1989 - VW Cox (eh oui !) Décapotable 1978 - HD Road King Classic
Erwan B. - Membre Honorifique
Erwan fait parti du cercle très respecteux des premiers fondateurs du Nouveau CYC. Il a malheureusement délaissé les prairies et les plaines valonnées de Carrières-Sur-Seine, pour retrouver ses racines en région Sud-Bretagne.
Ses Jouets : Alpha-Roméhaut et Citroën Dedeuche
A la demande expresse de certains membres bienveillants, nous publions ici les précédents vehicules du CYC qui ont précédemment été élus "Voiture du Mois". Même si la fréquence de publication est loin d'être réellement mensuelle. Malheureusement, les premiers écrit (Triumph TR7, Murena et autres) se sont perdus inexorablement dans les limbes d'internet et ne resteront gravés que dans nos mémoires déjà défaillantes.
Renault Clio 16s - 1992
Entièrement d'origine, ce véhicule reste une référence pour la marque au losange. Cette petite boule de muscles de 140 cv pouvait dépasser les 200km/h et avaler le 400m départ arrêté en moins de 16s. Ces performances, alliés à une robe et un design hors du temps en font une voiture à part dans la production Francaise et il faut être un fin connaisseur et une personalité à part pour savoir dicerner son potentiel et apprécier ses valeurs. Alors ! à tout ceux qui disent : ouiiiiii ! c'est la voiture du président du CYC .... on joue le fayots... on cire les pompes... on veut se faire bien voir .... JE REPONDRAIS CECI :
Certes ! Mais pas que !
Matra-Simca Bagheera
Nous avons déjà eu l'occasion de nommer en tant que voiture du mois, une Talbot-Matra Murena. Nous avons le privilège d'avoir dans notre panel de véhicule, le modèle qui l'a précédée. De conception révolutionnaire et affichant déjà 3 places à l'avant, ce modèle est devenu une icone de la "petite voiture de sport à la française". Equipée d'un modeste 4 cylindres de 1294cm3 (porté plus tard à 1442cm3) en transversale arrière, cette voiture vous transportait sans problème à la "Main Jaune" ou à "La Scala", en vous garantissant un grand succès devant la foule qui attend de pouvoir rentrer. Elle sera produite pendant près de 8 ans, avec plus de 47000 exemplaires distribués.
Ferrari Dino 308GT4
Bon ! Il semble qu'il y ait eu une erreur dans le précédent modèle présenté. On nous précise que le modèle en photo n'était pas une Matra-Simca Bagheera, mais une Dino 308GT4. Cette "petite" ferrari 2+2, aux phares escamotables, embarque tout de même un V8 de 3 litres (dans une positon... je vous explique pas.. mais bon!) qui affiche 255cv qui vous emmène - tout de même - à 250km/h.
La marque Dino a été créée en 1965 par Enzo Ferrari - en hommage a son fils décédé 9 ans plus tôt - afin de fabriquer des voitures de course et de sport sur bases de moteurs V6 et V8 - les 12 Cylindres étant gardés jalousement pour la marque Ferrari. Cette marque vivra jusqu'en 1976, le modèle le plus icônique restant la Dino 246GT/GTS, celle de Danny Wilde dans Amicalement Vôtre (Si ! rappelez-vous cette série du début des années 70, hyper populaire en France !... avec Tony Curtis et Roger Moore !... Roger Moore !... celui qui a joué James Bond !... Non ! pas Pierce Brosnan... Avant ! Il avait aussi une Lotus qui allait dans l'eau ! Non ? P....n ! Mais t'as quel age !!!). Quoiqu'il en soit : Cette voiture est une magnifique sortie de grange, entièrement restaurée, et fait la fierté de son propriétaire qui vous dira volontier son prénom si vous le rencontrez !
Volkswagen Combi
T2a Westfalia - 1971
C'est le moment de sortir les pattes d'hef', les chemises à fleurs et les vestes en peau afghanes. Les nostalgiques des années hyppies et les adeptes de la danse nue, en groupe, autour d'un feu de camps, se précipitent tous pour acheter cette icône née fin des annéees 60. Le propriétaire de ce magnifique T2a de 1971 continue de perpétrer cette tradition, car c'est souvent dans le plus simple appareil qu'on le voit danser dans son jardin autour d'un barbecue improvisé, au rythme d'une chanson des Carpenter ou de Crosby Still & Nash (Ce qui n'a pas manqué d'attirer les foudres du voisinage qui aimerait que la musique soit moins forte et que chipolata reste sur le gril).
Quelques soient les moeurs particulières et douteuses de son conducteur, il n'en reste pas moins que ce petit "van" a tout pour plaire avec sa bonne bouille et son équipement intérieur - rudimentaire certe - mais qui incite à la promenade dominicale. "Poussé" par un moteur 1600cc "air-cooled" bien exploité chez VW dans de nombreux modèles , il vous emènera - nu ou habillé - à peu près partout où le destin guidera votre route.
MG-A - 1959
Un jour de juin 1954, Le Directeur Marketing de British Motor Corporation - société qui avait pris le contrôle de MG et qui n'avait d'yeux que pour son autre marque: Austin-Healey - ouvre une grande réunion avec l'ensemble de son équipe. "Messieurs - dit-il - nous lançons pour l'année prochaine une toute nouvelle MG !". "Ah ?" répondit un des collaborateurs très étonné. Ainsi était née la MG-Ah, ou MG-A pour simplifier. (un jour je vous raconterais comme est née la MG-Bééééééh). L'exemplaire que nous avons devant les yeux est née en 1959 et a gardé sa robe de bébé. Elle a été entièrement restaurée dans ses couleurs d'origine. Sous le capot AVANT : un modeste 4 cylindres de 1500cc qui développe 68 petits poneys et qui emmène allégrement les 890kg de la petite a plus de 150km/h sur les routes de campagne.
Daimler SP 250 Type C - 1963
J’ai longtemps pensé que Daimler, bien qu’affiliée à Jaguar,
était une marque allemande. Il est vrai que Gottlieb Daimler, natif du sud de l’Allemagne
est reconnu comme un des pères de l’industrie automobile, en ayant amélioré le principe
du moteur à essence. Ses brevets seront exploités par plusieurs marques, dont la Daimler Motor Company - UK - qui restera longtemps fournisseur de la couronne
royale. La SP 250 ici présente reste la dernière vraie création de Daimler avant
son rachat par Jaguar en 1960 qui n’exploitera guère la marque. Avec ce modèle,
Daimler avait cherché à redonner un élan à la marque en proposant un petit
coupé sportif, avec un V8 de 2.5l sous une carrosserie en polyester (tout comme
une célèbre voiture de sport américaine). Le tout développe 142cv et pouvait
monter à près de 200km/h. Qu’on aime ou pas sa tête de mérou, la SP 250 reste
un magnifique véhicule hors du commun, témoin d’une époque révolue.
Hotchkiss Anjou 1951
2002 signera la fin des dernier conscrits et la mise au
placard d’une des plus nobles institutions de notre pays : le Service
Militaire. Alors que les jeunes d’aujourd’hui ne jurent que par les réseaux
sociaux abrutissants et les consoles de jeux avilissantes – quand ils ne
passent pas leur temps à fumer des substance illicites – nous autres anciens,
au même age, apprenions la camaraderie, le sens du devoir et le respect à la
patrie !
Vous allez me dire : quel rapport avec la voiture du
mois !
He bien, pour nous autres qui ont vaillamment servi leur
patrie - habillés en vert kaki pendant 12 mois – le nom d’Hotchkiss était le nom
apposé sur la célèbre Jeep d’origine américaine, identique à celles qui ont
débarqué en Normandie un matin de juin 1944.
Il a fallu que je rencontre ce modèle Anjou, pour
comprendre que si le nom Hotchkiss est bien un nom d’origine américaine (celui
de Benjamin Berkeley Hotchkiss), la marque elle, est bien Francaise. La Jeep
« Hotchkiss » étant le fruit d’un accord avec la célèbre marque
Willys, pour lui permettre de construire des Jeep qui devaient équiper l’armée
francaise pendant des décennies encore. Hotchkiss à la fin du 19e
siècle est d’abord une société spécialisée dans les armes et les munitions,
elle se diversifie comme équipementier automobile, avant de lancer ses propres
véhicules. Le modèle Anjou que nous avons ici est une voiture de luxe, en
carrosserie d’acier reposant sur un châssis en bois de frêne, et équipé d’un
moteur 6 cylindres de 3,5 litres. Il restera le dernier véhicule produit par la
marque en tant que constructeur automobile
Renault "Katrelle"'
Quand on voit une Renault 4 pour la première fois, ce qui
surprend c’est l’allure racée et sportive de cette voiture qui concurrençait
allégrement les meilleures productions italiennes. Quelle fabuleuse horlogerie
mécanique pouvait bien cacher ce long capot, qui s’ouvrait à l’avant sur une
calandre agressive qui invitait à la vitesse ? On imagine sans peine
l’arrogance affichée par les possesseurs de ce singulier véhicule, alors qu’ils
étaient arrêtés au feu rouge, sous le regard aussi envieux que intimidateurs
d’un voisin paradant dans une sport-car venue de Modène ou de Stuttgart.
Jusqu’au moment où le feu passe au vert …
Car oui ! la 4L est un véhicule populaire et simple, et
pas un super car. Ne vous reprochez rien : même moi je m’y suis fait
prendre. Né en 1961, Renault a produit plus de 8 millions de ce modèle en un
peu plus de trente ans, ce qui en fait la deuxième voiture française la plus
vendue dans le monde (Derrière la Peugeot 206 et loin devant la
dedeuche ou la R5). Et ça, c’est déjà un beau palmarès.
En conclusion : si vous aimez les voitures de sport,
mais sans avoir le budget : la Renault 4 est pour vous.
AC Cobra
Il était un fois, une gentille fée du nom de Caroll, qui se
pencha sur le berceau d’une jolie petite créature anglaise appelé AC. Voyant celle-ci avec dans son ventre un pauvre et anémique 6 cylindres en carton (Bristol), la
gentille fée pratiqua une transplantation et installa un « bon-vieux-V8-américain-des-familles »
de 4,2 litres (260ci).
Ainsi etait née une des voitures de sport les plus
emblématiques de nos amis d’outre-atlantique (avec la GT40 signée par le même
Caroll SHELBY, et la Corvette qui n'a de toute manière aucun égal dans le monde). Puissance (certaines Cobra dépassaient les
400cv), pour un faible poids (à peine plus d’une tonne), la Cobra est une bête
sauvage qui se montre particulièrement brutale et bruyante. Que ce soit par son
look, son bruit ou ses performances, la Cobra fait tourner toutes les têtes.
Le modèle présenté ici est un authentique modèle de 1967,
équipé d’un Ford V8 302ci et qui appartient au même propriétaire depuis 1982.
Entièrement restaurée et fiabilisée depuis.
Une « vraie bête » !
Lotus Esprit S3
Lors de la présentation de la Dyno, il y a quelques mois,
j’avais évoqué la voiture de James bond, pilotée par Roger Moore. Dans sa
première version (S1), elle pouvait aller dans l’eau. Un autre modèle, S3, équivalent
à celui présenté ici, a été utilisé dans « Rien que pour vos yeux »,
ces yeux n’étant nuls autres que ceux de Carole Bouquet (pour les post-ados qui
ne connaissent ni Roger Moore, ni Carole Bouquet -> Google !). Eh oui ! Le Très Britannique
agent 007 a souvent succombé aux charmes de nos actrices françaises.
La lotus Esprit répond à tous les critères d’une
sportive des années 70-80 : profil en coin, phares pop-up, et intérieur
dépouillé de toutes ces parures en vieux bois démodé ! vive la modernité,
vive le plastique et la moquette ! Fidèle au crédo de Colin Chapman, cette
Lotus ne pèse qu’une tonne malgré son gabarit. Et son 4 cylindres de 2172cc
placé en central-arrière ( !) développe 168cv et vous emmène à près de
220km/h en direction la French Riviera sur une musique de John Barry
(->Google !).
Citroen AC 4-F de 1931
« AC », non pas pour rendre hommage au constructeur
britannique qui fournira ses châssis et ses carrosseries à Caroll Shelby. Mais
on parle de « AC » pour André Citroën ! Un type qui poussera la
modestie jusqu’à mettre son nom en lettre lumineuse sur la Tour Eiffel.
Cela étant dit, si on doit trouver une relation entre Shelby
et André Citroen, c’est le fait que les deux – à quelques décennies de différence
- ont été inspirés par Ford. En effet André Citroen n’a jamais caché son admiration
pour Henry Ford et ses méthodes de production, alors que Shelby apportait sa
touche sportive à une marque plutôt cantonnée dans la catégorie des véhicule familiaux
et peu glamours.
Probablement la plus ancienne représentante du CYC. Je parle
de la voiture, bien sûr ! cette AC4-F est inspirée de la type A de la FoMoCo.
Voiture entièrement en acier bénéficiant d’un moteur « flottant » de 1628cm3
développant 30cv. Plus vraiment adapté à nos usages urbains ou autoroutiers, ce
véhicule témoigne d'une époque où la vitesse n'était pas le plus important
Porsche 924 dite « à moteur avant »
Combien de fois on a entendu dire « quand je serai
grand, j’aurai une Porsche ! ». Le propriétaire du véhicule présenté
ici n’a pas attendu d’avoir sa première coloscopie pour réaliser son rêve. A 18
ans, ce jeune homme a non seulement SA Porsche, mais en plus il a suffisamment
de maturité pour en choisir une qui a un moteur au bon endroit. Et ne croyez
pas que je parle d’un fils à papa qui s’est fait offrir sa voiture pour son
Bac. Le propriétaire, étudiant en mécanique, a économisé et retapé lui-même sa
voiture pour la faire renaitre à la vie, et la présenter lors de meetings
orchestrés notamment par votre association préférée.
Il a même reçu les honneurs de la presse spécialisée qui
faisaient un article sur les PMA. La Classe ! La photo proposée ici, la
montre emballée pour aller à une fête de Noël. Comme quoi elle est de tous les
événements.
La Porsche 924 est équipée d’un moteur 4 cylindres de 2l qui
a fait bondir pas mal de Porschistes intégristes (vous savez ! ceux qui
pensent qu’une « Vraie Porsche » ça a 6 cylindres, refroidis par air,
en porte-à-faux arrière, et gnagnagni et gnagnagna…), et développe tout de même
125 cv. Son faible poids, son moteur vif, et son châssis efficace en font une
sportive à part entière (et toc !).
Bisous à Alex et bienvenue au club !
Jaguar XJ-S
Il y a quelques mois, on vous avait présenté la TR7 de « Purdey »,
héroïne de « Chapeau Melon et bottes de cuir ». Puis, plus tard,
la Lotus Esprit de « Roger Moore/007 ».
Chapeau Melon et Bottes de Cuirs -> Purdey ->
Gambit -> Jaguar XJ-S
James
Bond –> Roger Moore -> Le Saint -> Ian Ogilvy -> Jaguar XJ-S
ET OUI ! Tout mène à la Jaguar XJ-S. Cette voiture lancée
par Jaguar en 1975, a souvent été considérée comme l’indigne héritière de la légendaire
Type E. Trop bourgeoise ! trop carrée ! pas assez sportive !
Elle a pourtant su allier : confort de conduite, moteur vaillant (en L6 ou
V12), intérieur cossu en cuir et inclusion de bois. Tout cela dignes de la
marque de prestige qu’est Jaguar. Et des accessoires et comodos a deux balles, et
des soucis électriques, dignes des pires heures de British Leyland.
Reste que la XJ-S (puis XJS) a été produite à plus de 115 000
exemplaires jusqu’en 1996, avant de passer la main à la XK8. Elle reste une très
belle voiture au long nez, confortable et agréable à conduire, qui peut vous
emmener loin dans un vrombissement de moteur.
Le modèle présenté ici est un coupé 3.6l - 225cv (Moteur 6 Cyl. En lignes)
de 1989.
Ford GT40
Pour ceux qui n’ont pas vu « Le Mans 66 » (« Ford
vs. Ferrari » pour le titre original) - film que nous recommandons fortement,
et pas seulement pour les amateurs de voitures sportives – voici un petit
résumé de comment est née la GT40 : Henry Ford II, petit-fils du créateur de
la célèbre marque qui porte son nom, souhaite donner dynamiser l’image de Ford,
souvent synonyme de voitures bon marché et peu « glamours ».
HF-II
tente de racheter Ferrari qui, au dernier moment, refuse la vente. Humilié et
vexé, Henri Ford va déployer toutes ses ressources pour produire une voiture
capable de rivaliser avec les meilleures productions de Enzo Ferrari, et de le
battre sur son propre terrain : les 24h du Mans.
Un des artisans de ce
triomphe n’est autre que Caroll Shelby, que nous avons déjà cité pour parler de
l‘AC Cobra. En contrat avec Ford, qui produira notamment les Mustang Shelby GT
350, Shelby va préparer et fiabiliser cette GT40 pour rafler toutes les
victoires au Mans à la fin des années 60.
La GT40 reste aujourd’hui un modèle mythique, et la production
du véhicule a continué bien au-delà de sa production par Ford, respectant plus
ou moins à la lettre les spécifications du véhicule original. Ironie du sort, Ford
lancera un nouveau modèle de Ford GT en 2005 sans avoir le droit d’utiliser le nom
de « GT40 » dont les droits avaient été achetés par Safir Engineering.
Alors oui ! on va me dire que la voiture présentée ici,
c’est pas une vraie, c’est une réplique et gnagnagni et gnagnagna… N’empêche qu’il y a réplique et réplique ! et celle-là vaut son pesant de Cacahuètes. Et vu les
attroupements que génèrent chacune de ses sorties, le plaisir de la voir et de
l’entendre est au moins aussi intense que d’admirer – en vraie, mais en
statique - une vraie GT40 dans un musée.
A ce propos : pourquoi GT « 40 » ? parce
que 40 pouces – un peu plus de 1m - c’est la hauteur de la voiture.